Siguen exitos en Francia de obra de Fernando Baez
Histoire. Quand l’homme se prend pour Dieu, il brûle des livres…
Histoire. Quand l’homme se prend pour Dieu, il brûle des livres…
DDM
Jean-Pierre Bédéï
C’est une des constantes de l’Histoire : de tous temps on a brûlé des livres. Le poète et essayiste vénézuélien Fernando Baez s’est lancé dans un impressionnant recensement de ces autodafés. Une étude aussi érudite que passionnante. De l’Antiquité jusqu’aux guerres en Yougoslavie et en Irak, l’auteur nous explique cette folie destructrice : « On brûle des livres ou on bombarde des bibliothèques parce que ce sont des symboles. » Sinon pourquoi la bibliothèque de Madrid aurait-elle été bombardée en 1937 et celle de Sarajevo en 1992 alors qu’elles ne pouvaient être considérées comme des objectifs militaires ? Pour les fanatiques de tout poil, faire disparaître des livres, c’est effacer une mémoire, une histoire, bref l’identité d’un peuple. C’est pourquoi les autodafés ne peuvent être attribués automatiquement à des hommes ignares ou inconscients. « Plus un peuple ou un homme est cultivé, plus il est disposé à éliminer des livres sous l’influence de mythes apocalyptiques », souligne Fernando Baez. En Egypte, le pharaon et poète Akhenaton a fait brûler tous les livres religieux antérieurs à son règne. Et Platon, eh oui Platon en personne, a tenté de brûler les ouvrages de Démocrite. La philosophie mène aussi au sectarisme… Enfin, l’auteur répond à une autre question : pourquoi la destruction des livres par les flammes ? « Le feu a été l’élément essentiel dans le développement des civilisations, le premier élément déterminant dans la vie de l’homme, pour des raisons alimentaires et de sécurité collective. Le feu en somme a sauvé l’humanité (…) En détruisant par le feu, l’homme joue à être Dieu, maître du feu de la vie et de la mort. De cette façon, il s’identifie à un culte solaire purificateur et au grand mythe de la destruction, laquelle finit toujours par un embrasement final. La raison de l’utilisation du feu est évidente : il réduit l’esprit d’une œuvre à de la matière. » Alors de grâce, n’allumez pas le feu…(« Histoire universelle de la destruction des livres », Fernando Baez, Fayard, 523 pages, 28 euros).
Siguen exitos en Francia de obra de Fernando Baez
Publié le 25/03/2008 14:54 | LaDepeche.fr
http://www.ladepeche.fr/article/2008/03/25/444545-Histoire-Quand-l-homme-se-prend-pour-Dieu-il-brule-des-livres.html
Comments
porque Báez es bueno para escribir y muy malo para gerenciar,
es muy iluso y cree en utopias
absurdas
Sergio Gomez
Barquisimeto